Strokes

19 avril 2011

Salut,

Ma première rencontre avec les Strokes a eu lieu à la rentrée 2001, à la Fnac d'Orléans. Leur premier album, sensation rock du moment, était à l'honneur, bien en vue à l'écoute. Comme j'étais plutôt branché Trip hop et electro à ce moment-là, je n'ai pas été franchement emballé par ce son garage rock à l'ancienne, donc j'ai vite raccroché.

Seulement, les New-yorkais étaient tellement incontournables que j'ai eu d'autres occasions d'entendre leurs morceaux, notamment Last night, et j'ai fini par m'y faire. Ce n'est que deux ou trois ans plus tard que j'ai écouté Is this it (), et que j'ai compris pourquoi ce disque était devenu un classique; parce que derrière les guitares très rock vintage, il y aussi de très bonnes mélodies qui restent dans la tête sans qu'on sache l'expliquer, comme celle de Hard to explain justement:

Deux ans plus tard, les Strokes remettent le couvert avec Room on fire (), on prend les mêmes et on recommence! Pas de grande révolution dans le son, çà commence plutôt bien, mais au final çà devient un poil lassant, avec quelques morceaux un peu plus faibles. Le commun des mortels se souviendra du fameux morceau The end has no end, qui a servi de bande originale a une pub EDF. Au ciné, le son rendait pas mal du tout d'ailleurs, un grand souvenir, à défaut de l'avoir entendue en live!

Début 2006, le 3ème album est dans les bacs, un grand évènement largement relayé par la presse rock, je dois encore avoir quelque part le numéro des Inrocks ou de Rolling stone qui en parle. La critique est dithyrambique et à juste titre, First impressions of Earth () est un excellent cru et reste mon préféré du groupe. Le son est beaucoup plus "propre" que sur les albums précédents et semble donc moins provenir du fond d'un garage; bref, de nouveaux horizons pour les Strokes et une ribambelle de titres marquants, comme Heart in a cage, où le chant de Julian Casablancas est simplement magistral

Cinq ans ont passé, et quelques projets solo, notamment pour Albert Hammond Jr et Julian Casablancas. C'est donc seulement le mois dernier qu'on a pu découvrir le nouvel opus, donc très attendu. On a beaucoup entendu parler des querelles au sein du groupe, surtout entre le leader Julian et les autres membres, qui ont du coup enregistré séparément! J'étais donc assez scéptique sur le résultat mais finalement, Angles () a été une bonne surprise; le groupe, loin de tourner en rond, s'ouvre à de nouvelles sonorités, funky (Machu Picchu) ou new wave (Games), au risque de flirter avec le kitsch et d'effrayer les fans; pour ma part, je suis plutôt séduit par cette synthèse entre les synthés omniprésents de l'album solo de Casablancas et du bon vieux rock'n'roll des Strokes. D'ailleurs certains titres sont tout de même bien dans la lignée de leur répertoire passé, comme les excellents Taken for a fool ou le premier single Under cover of darkness